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En application de la loi du 21 décembre 1994, l’Institut des Comptes Nationaux (ICN) a communiqué au Ministre de l’Economie les chiffres du Budget Economique 2000 proposés par le Bureau fédéral du Plan, après en avoir délibéré en Conseil d’Administration. Le Comité Scientifique du Budget Economique a émis un avis favorable sur ces chiffres.
La crise asiatique et de certaines autres économies émergentes a progressivement affecté le commerce intra-européen, entraînant un ralentissement conjoncturel significatif dans l’industrie manufacturière au cours du second semestre de 1998. En Belgique, ce fléchissement s’est achevé un peu plus tôt que dans le reste de la zone euro et la poursuite d’un redressement conjoncturel est attendu dans l’industrie manufacturière au cours du second semestre de 1999. Toutefois, la croissance moyenne des exportations belges en 1999 pâtira du faible niveau atteint à la fin de l’année 1998 et au début de 1999.
L’économie belge subit, de plus, les effets de la crise de la dioxine. L’évolution future de cette crise, ainsi que l’ampleur de ses conséquences, sont encore entourés de multiples incertitudes. Il paraît cependant évident que certains secteurs exportateurs seront principalement touchés.
Les exportations en 1999 doivent donc faire face, tant à la croissance des marchés potentiels la moins vigoureuse depuis trois ans, qu’à des pertes de marchés supplémentaires dans les secteurs touchés par la crise de la dioxine. Les composantes de la demande intérieure (à savoir la consommation privée, la consommation publique et les investissements publics et des entreprises) devraient enregistrer en 1999 une croissance appréciable. Avec une progression de la demande intérieure de 2,1 pour-cent et une contribution négative des exportations nettes à concurrence de 0,2 pour-cent, la croissance du PIB devrait s’élever à 1,7 pour-cent en 1999, ce qui représente pratiquement la moitié des taux de croissance atteints en 1997 et 1998.
A condition que la crise de la dioxine n’exerce pas d’influence négative persistante sur l’image de marque des produits belges à l’étranger, les exportations devraient redevenir le principal moteur de la croissance en 2000. La dépréciation de l’euro au cours de la première moitié de 1999 devrait, avec un certain retard, favoriser la croissance au sein de la zone euro et ainsi les marchés belges à l’exportation. La progression des marchés extérieurs potentiels (en Europe et dans le reste du monde) devrait être l’année prochaine supérieure d’environ 1,5 point de pour-cent à celle enregistrée en 1999. De plus, les entreprises exportatrices belges devraient voir leur compétitivité-prix s’améliorer sous l’effet de l’évolution modérée des coûts salariaux, ce qui leur permettrait de regagner des parts de marché.
La croissance de la demande intérieure devrait, sous l’influence d’un certain nombre de facteurs, rester limitée. L’année 2000 devrait marquer la fin d’une période ininterrompue (depuis 1994) de baisse du taux d’épargne des ménages. La disparition de ce soutien devrait quelque peu freiner la progression de la consommation privée. Les investissements en logements qui, sous l’effet de mesures incitatives et de taux d’intérêt historiquement bas, ont enregistré une assez forte croissance au cours des deux années écoulées, devraient voir leur dynamisme s’émousser. La détérioration, en 1998 et 1999, de la rentabilité des entreprises du secteur marchand, devrait exercer un effet négatif sur la croissance des investissements des entreprises en 2000. Cette érosion de la rentabilité en 1998 est imputable essentiellement au ralentissement conjoncturel, alors qu’en 1999 la perte de termes de l’échange (suite à l’appréciation du dollar et à la hausse des prix énergétiques) et la crise de la dioxine devraient en être les principales causes.
Au total, la croissance de la demande intérieure devrait être limitée à 1,6 pour-cent ce qui, en combinaison avec une forte contribution positive des exportations nettes (1,0 pour-cent), signifierait une croissance du PIB de l’ordre de 2,5 pour-cent en 2000.
L’emploi intérieur devrait croître d’environ 40.000 personnes aussi bien en 1999 qu’en 2000. Toutefois, près de 60 pour-cent des créations d’emplois en 1999 devraient découler d’une augmentation de l’emploi public et de programmes spéciaux divers (maribel social, ALE, programmes de réinsertion et de première expérience professionnelle), contre seulement 40 pour-cent en 2000; l’emploi “traditionnel” dans les entreprises devrait donc augmenter nettement plus en 2000 qu’en 1999. Le taux de chômage - tel que défini par Eurostat - devrait retomber de 9,5 pour-cent en 1998 à 9,0 pour-cent en 2000.
Les prévisions pour 1999-2000 intègrent l’accord cadre conclu par les partenaires sociaux fin 1998, qui prévoit une augmentation maximale du salaire horaire nominal de 5,9 pour-cent à répartir sur les deux années. La hausse modérée des coûts salariaux unitaires qui en découle, implique, malgré des prix énergétiques plus élevés et l’appréciation du dollar durant la première moitié de 1999, une inflation limitée à 1,2 pour-cent en 1999 et à 1,3 pour-cent en 2000.
L’indice pivot pour l’indexation des salaires dans la fonction publique et des allocations sociales a été dépassé en avril de cette année. Vu la persistance d’un faible niveau d’inflation, le prochain dépassement de l’indice pivot (qui s’élève actuellement à 105,20) devrait avoir lieu en septembre 2000, ce qui se traduirait par une augmentation des salaires dans la fonction publique de 2 pour-cent en novembre 2000. Les allocations sociales seraient indexées un mois plus tard (donc en décembre 2000).
Dans une première évaluation de la crise de la dioxine, un déblocage progressif sur trois mois des exportations des produits incriminés a été supposé. Pour 2000, une quasi normalisation des échanges extérieurs a été retenue. La présente prévision tient compte de l’impact négatif qui résulte de ces hypothèses sur la croissance du PIB en 1999, ainsi que les effets différés en 2000.
Toutefois, les répercussions de la crise de la dioxine pourraient être plus importantes que celles envisagées actuellement. Les parts de marché perdues au cours de la phase aiguë de la crise pourraient être difficiles à reconquérir, au-delà des produits directement touchés par des restrictions à l’importation, l’image de marque de l’ensemble des produits belges pourrait être amoindrie vis-à-vis de ceux de nos concurrents étrangers. Dans ce cas de figure, la progression de nos exportations en 2000 serait nettement moins dynamique qu’envisagée.
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